Après Kermesse, Trop de Guy Béart tue Guy Béart, voici le nouveau délire complètement décalé de la Compagnie Victor B.
Francis est un blaireau, sa femme aussi. Son ami Lucien est un lapin, son docteur est un rat, son patron, un loup, il y a des cochons, des chats, des souris et des hiboux, mais derrière cette ménagerie, c’est bien le caractère et les comportements des hommes qui sont en jeu. Et avec une férocité de l’observation et de l’analyse qui rappelle plus les uppercuts d’un Reiser ou d’un Desproges que la gentille morale des fables de La Fontaine…
Car Francis est un blaireau postmoderne : faible, lâche, cynique, cruel, égocentré et en même temps victime du système et nourri de toutes les théories de « développement personnel ». Francis abandonne toute morale, toute éthique, toute culpabilité, du moment qu’il satisfait ses besoins primaires.
https://vimeo.com/149123801
A travers Francis, c’est le politiquement correct de notre époque qui est égratigné, la bonne conscience de notre ère bobo, nos nouvelles idées reçues politico-économico-sociales. Le chômage, l’écologie, le cynisme capitaliste, l’humanitaire, les familles recomposées, les dictatures, les maladies professionnelles, le terrorisme, le sida, les psychothérapies,… rien n’est épargné.
Peut-on encore rire de tout aujourd’hui ? Oui, répondent en chœur Claire Bouilhac, Jake Raynal, les deux auteurs de la BD qui nous a inspirée. Oui, répond notre petit théâtre de marionnettes et de peluches, faussement naïf, véritablement drôle et féroce.
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Pour en savoir + sur la BD originale:
http://www.francisblaireau.com/
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Durée: 65 minutes
Une création #TDN